Diagnostic de la septicémie : nouvelles lignes directrices

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Le sepsis a été décrit dès l’Égypte ancienne, mais il reste un défi et fait l’objet de nombreuses recherches. La plus récente a donné lieu à une nouvelle définition du sepsis et au remplacement des normes de gestion existantes par de nouvelles. Un rapport sur ce sujet a récemment été publié dans The Journal of the phagoburn – www.

Le sepsis est une réponse systémique anormale de l’organisme à une infection qui peut entraîner une défaillance progressive de plusieurs organes, un choc et la mort. Il faut non seulement traiter l’infection, mais aussi soutenir le fonctionnement des organes. – Les bactéries sont la principale cause de septicémie, mais la fréquence des septicémies causées par des virus et des champignons est en augmentation.

Diagnostic de la septicémie : nouvelles lignes directrices

Septicémie : définition sans l’échelle SIRS

Parmi les changements les plus importants dans le diagnostic du sepsis figure l’introduction de l’échelle SOFA, qui définit le degré d’atteinte des différents systèmes. Il évalue l’efficacité de la ventilation, la numération plaquettaire, la pression artérielle moyenne et le degré de la fonction rénale.

Un score de 2 sur cette échelle est supposé indiquer une atteinte grave des organes. Les experts ont estimé que la nouvelle définition du sepsis devrait s’écarter de l’échelle SIRS, ou syndrome de réponse inflammatoire systémique, car elle n’est pas suffisamment caractéristique du sepsis. Indépendamment de tous les facteurs contributifs au sepsis, très bien étudiés et nombreux et mal documentés, le plus important est de reconnaître l’affection le plus tôt possible et de mettre en place un traitement approprié. Il est admis que tout retard d’une heure dans le diagnostic de la septicémie augmente le risque de décès de 7 %.

Puisque la reconnaissance précoce est si importante, quels sont les symptômes qui suggèrent une septicémie ?

Malheureusement, les premiers symptômes ne sont pas totalement spécifiques. Parmi les principaux mentionnés, citons :

  • température corporelle > 38° C ou < 36° C
  • pouls > 90/min.
  • respiration > 20/min. ou p CO2 (pression partielle du dioxyde de carbone) < 32 mm Hg
  • leucocytes > 12 000/ml ou < 4 000/ml ou > 10 % de bacilles dans le frottis de sang périphérique.

En dehors du consensus, les symptômes suivants sont répertoriés :

  • cause inexpliquée du choc
  • syndrome de confusion (patients âgés)
  • hypothermie – septicémie grave
  • éruption ou lésions gangreneuses périphériques (méningococcémie)
  • modifications inexpliquées des fonctions rénales et hépatiques
  • thrombocytopénie comme manifestation du syndrome de coagulation intravasculaire (CIVD)
  • augmentation des protéines de la phase aiguë.

En outre, des sueurs, des frissons, un essoufflement, des nausées, des vomissements, des diarrhées et des maux de tête peuvent survenir. Les tests de laboratoire sont un élément de diagnostic très important.

Un examen microbiologique typique peut prendre trop de temps, mais il doit être réalisé chaque fois qu’un patient présente : une fièvre avec des symptômes de SIRS, des infections d’organes accompagnées d’un mauvais état général, une infection post-opératoire, une endocardite, des lignes vasculaires accompagnées de modifications du site d’insertion et de symptômes généraux. Pour les nouveau-nés, l’examen doit être effectué chaque fois qu’un état clinique grave est identifié.

Une numération sanguine périphérique est utile pour le diagnostic de la septicémie, de même qu’une évaluation du taux de CRP, la protéine dite de phase aiguë. Malheureusement, ce n’est pas toujours suffisant. Pour évaluer la présence d’une infection bactérienne généralisée, le dosage de la protéine procalcitonine (PCT) est très utile. Toutes les études réalisées à ce jour confirment son utilité dans le diagnostic de la septicémie. Le dosage de la procalcitonine a également une valeur pronostique et doit être utilisé pour suivre l’évolution de la maladie et du traitement.

Qui est le plus exposé au risque de septicémie ?
Lorsqu’on essaie d’identifier les groupes de personnes à risque de septicémie, il faut partir du principe que les personnes suivantes sont les plus exposées :1. les enfants et les personnes âgées2. les patients cancéreux traités par chimiothérapie ou radiothérapie, mais aussi non traités3. les personnes atteintes de maladies métaboliques (par exemple, le diabète)4. les personnes souffrant d’infections gastro-intestinales non traitées5. les personnes dépendantes de l’alcool, des drogues, consommant des anabolisants6. les personnes souffrant d’infections bactériennes chroniques (ulcères, infections urinaires).

Une analyse d’urine générale devrait donc faire partie du panel de tests effectués en cas de suspicion de septicémie ou de risque de la développer. En effet, elle n’inclut pas seulement la présence de micro-organismes dans le corps. En outre, la fonction rénale étant l’une des premières à être affectée, un test de créatinine est également utile.

Malgré les énormes progrès réalisés dans la compréhension des mécanismes du sepsis, le taux de mortalité dû à cette maladie reste élevé. L’évaluation des nombreux cas décrits dans la littérature médicale fait ressortir une conclusion des plus importantes : ne sous-estimez aucune infection !

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